Chaque hiver, le monoxyde de carbone est responsable de plusieurs milliers d’intoxications dont une centaine mortelle. En 2010, 1509 intoxications par le monoxyde de carbone ont été signalées.
Elles ont impliqué 5195 personnes, entraînant 1136 hospitalisations. Certaines conserveront des séquelles à vie.
Incolore et inodore, le monoxyde de carbone est un gaz indétectable par l’homme. Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce, quel que soit le combustible utilisé (bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane).
En cas d’intoxication aigüe, la prise en charge doit être rapide et justifie une hospitalisation spécialisée.
Les trois quarts des personnes qui utilisent un chauffage à combustion ne sont pas conscientes d’être équipées d’appareils présentant un risque d’émission de monoxyde de carbone. Trois personnes sur dix ne font pas contrôler leur chaudière ou leur chauffe-eau, pourtant principale source d’accident. Un français sur vingt déclare avoir bouché les orifices d’aération de son domicile, alors que la ventilation peut éviter bien des accidents. Il faut donc impérativement respecter les recommandations suivantes :
- faire entretenir les appareils de chauffage et de production d’eau chaude à combustion par un professionnel qualifié.
Pour la plupart d’entre eux, il est obligatoire de :
- faire ramoner les conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié.
- ne jamais utiliser de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion
- ne jamais obstruer les grilles de ventilation, même par grand froid.
- aérer quotidiennement l’habitation, même par grand froid.
Ce monoxyde de carbone se diffuse très vite dans l’environnement.
Les symptômes de l’intoxication sont : maux de tête, nausées, confusion mentale, fatigue, évanouissement, qui peuvent ne pas se manifester immédiatement.
En cas de soupçon d’intoxication, aérer les locaux, arrêter les appareils à combustion, évacuer les lieux et appeler les secours (le 15, 18 ou 112).